Ou appellé loi Pecresse a été voté en août dernier à l'assemblée nationale. Il s'agit d'une des priorités du quinquennat de Nicolas Sarkozy, et même la reforme majeur. Mais déja nous n'avons plus qu'une version allégé. Bon, je suis étudiant et j'ai eu le droit à des petits tracts plein de mensonges que je tiens à analyser ici, étant une analyse personnelle, je pense que je ne peux éviter de prendre position (cette grève me touche directement :)). Avant de commencer cette analyse, j'aimerais juste faire un constat.
Beaucoup d'étudiants (pas de chiffres :((() ne savent pas vraiment que faire, ou comment orienter leurs études, ceci est du à une inadéquation entre l'enseignement et le patronnat (arf un "gros mot"). j'entends par patronnat les 2,5Millions de patrons d'entreprises et non que ceux du cac40. Dans mon master pro, j'ai environ 50% de cours de professionnels, et je peux vous dire que j'en apprends plus sur un métier avec un professionnel que 10 forums des métiés. En effet, je trouve très instructif de parler avec des personnes ayant une certaine expérience dans le domaine professionnel (et dieu sait qu'ils sont vieux! donc ils en ont de l'experience). Donc, la loi sur l'autonomie pourrait rapprocher le monde professionnel du monde étudiant et ainsi orienter les étudiants vers des carrières dès leur L1... (le supplément des Echos sur la rentré du 9 octobre 2007 va dans ce sens) (j'ai choisi ma voie véritablement en M1...). De plus, n'oublions pas que la fac était traité d'"usine à chômage" il y a encore 15ans.
N'oublions pas aussi l'image très négative de la fac française comparé aux écoles de commerces ou d'ingénieurs, alors que ailleurs... la fac représente l'élite (Cambridge, Oxford etc.). D'ailleurs, à ce sujet NIan Liu, un chercheur de Shanghai effectue un classement mondial des facs. Même si je n'ai pas les critères retenus, la première fac est Paris VI qui est 45eme... Le danger est de ne pas améliorer nos performances.
Bon voila le fameux tract:
Bien évidemment, je n'ai que mon avis qui est une situation peut être différente pour les autres cursus.
Mais, reprennons point par point.
Tout d'abord l'entête sur la différence entre le budget alloué aux étudiants à la fac et ceux d'écoles de commerces. On paye 7100euros par an dans une école de commerce, peut être est-ce là la différence, 6300 +7100 13400 presque un compte bon! De plus, des classes de 30 pour un professeur, alors qu'en fac on monte jusqu'a 300 pour un professeur en L1. Et puis, difficile de comparer un programme de 800 à 1000 heures par an, contre les programmes d'au mieux 500 heures à la fac.
Une Fac à deux vitesses?
Je pense que oui, cela peut accentuer les divergences économiques entre les différentes facs, mais que cela dépendra de l'éfficacité de celle-ci à attirer les investisseurs/donateurs. Il suffit de voir la Sorbonne qui a déja recueilli 100000 euros via des dons d'anciens étudiants et de partenariats avec l'Oréal et SFR (en moins de deux mois) et chose rare, un batiment complet a été financé par des dons de l'émirat Abu Dhabi. la recherche de dons est effectué par..... une association d'étudiant! "l'association des amis de Paris-Sorbonne" (source l'Expansion N°723). En faite, on peut voir ca d'un très mauvais oeil, comme d'un bon oeil.
Mais, la fac à deux vitesse ne date pas de hier. Le dispositif des pôles de recherches et d'enseignement supérieur (PRES) est très inégalement appliqué. Ainsi, certaine facs n'ont pas réussi à s'entendre et perdent de l'influence comparé à des pôles naissant comme Nancy-Metz, Lyon, Bordeau, Aix-Marseille, les différents regroupements des facs comme Paris. Je pense a Lille, Grenoble encore très seul.
La sélection.
.... on ce trompe de combat là, la sélection, c'est pas nouveaux. Aller à Dauphine, à la Sorbonne, ou bien en école de commerces (8000 candidatures pour environ 4500 places pour l'année 2007, source les Echos) demande d'avoir de bon résultat aux risques d'être refusé si la condition n'est pas remplie.
J'enrage en lisant l'augmentation des tarifs. Certain master pro coutent plus chèr du aux matériels nécessaires, et aux intervenants exterieurs. A cause de l'interdiction actuelle de faire payer plus un master pro qu'un autre, la faculté de Strasbourg a fermé deux master pro l'an passé (je n'ai plus la source de tête). Entre fermer un master pour faute de moyen et payé 1500euros de plus (ou 3000) je préfère laisser le master ouvert pour les éventuels intéressés qui n'ont plus ce choix maintenant.
Pour la sélection sociale, nous avons pas d'intérêt à la pratiquer. La mondialisation accentue le besoin de la population formé pour rester compétitif (Krugman, Samuelson etc..), l'Inde en la matière fait peur (30 à 40 millions de la population très qualifié). Donc l'Etat français va chercher à accentuer la formation de la population (avec d'ailleurs le budget européen pour l'éducation le plus élevé, en 2008, il représente plus de 83 milliards d'euros dont environ 11 dans le supérieur, environ 9milliard en 2005). Même si, il y a déja une sélection sociale au niveau des écoles de commerces vu que les étudiants d'un milieu défavorisé ne représentent que 13% des effectifs (plus de 54% pour les élèves issu d'un milieu favorisé, source Les Echos 29 septembre 2007)
Une fac aux services du marché?
Là, on peut en effet redouter (ou pas) cela. En effet, on peut voir la création de master formant pour le travail d'une entreprise spécifique, mais ou est le mal? Tant que les formation généraliste ne ferme pas, et que la formation ouverte apporte des fonds à toute les formations?
L'angleterre s'en sort très bien pourquoi pas nous?
Et puis pourquoi pas une formation professionnelle plutot que pas d'emploi dans notre branche?
Concernant le budget...on a alloué une enveloppe de 5milliard en 5ans dans le budget des univertés, dont 1.8 milliards pour l'année 2008. Elle sont surtout de manière indirecte (crédit d'impots.. défiscalisation etc., source Le monde). D'ailleurs on peut le décomposer. 1.8 d'augmentation dont 0.8 pour la recherche et 1 pour l'enseignement supérieur, dans lequel l'Etat doit 0.580 milliard (source l'expansion n°724). Donc, l'augmentation est en réalité minime.
Un point très négatif c'est que le pouvoir d'achat des étudiant baisse depuis 6ans, et que cela ne va pas s'arranger tout de suite. mais là, c'est une autre histoire.
Néanmoins, peut être est-ce une stratégie de rejeter la responsabilité du budget aux universités, comme cela c'est passé pour les collectivités locales où les budgets ne suivent plus avec les nouvelles compétences...
Monsieur K